Lorsque vous vous lancez dans une activité de Street Workout et/ou de musculation, parmi les règles que l’on va vous demander de respecter c’est d’avoir une bonne alimentation.
On vous conseillera de vous détourner des mauvaises graisses (graisses trans et graisses saturées) au profit des bonnes graisses (monoinsaturées et polyinsaturées), de consommer des céréales complètes car elles ont un indice glycémique bas, de manger des fruits et des légumes, au moins 5 par jour, d’éviter les boissons sucrées et les sodas et de vous orienter vers certains types de protéines végétales (fruit à coque, fèves) et animales (poisson, poulet), sans compter le calcium que vous pourrez trouver dans des produits autres que laitiers (jaune d’oeuf, poisson, foie, etc.). Un régime plutôt sain et équilibré.
Toutefois, comme vous l’aurez remarqué, la viande est toujours présente ainsi que bien des produits d’origine animale comme les œufs par exemple. Or, pour des convictions qui peuvent être religieuse, écologique, culturelle, éthique ou simplement pour être en bonne santé, certaines personnes ont décidé de rejeter de près ou de loin tout aliment qui serait issu du monde animal. Ce sont les végétaliens, une forme plus poussée que le végétarisme puisque même les œufs, le fromage et le miel sont exclus. Dans le régime végétalien on retrouve des produits issus du monde végétal (graines, légumes, fruits de toute sorte, huiles végétales, épices), fongique (champignons, levures …) bactérien (bifidus, leuconostoc) et minéral (sels de sodium, potassium, calcium …).
Correctement pratiqué et en ayant une palette la plus large possible d’aliments contenant tout ce dont l’organisme a besoin sans forcément passer par des protéines animales, il est possible d’être en bonne santé. Or, les idées reçues ont la vie dure et en particulier chez les sportifs. Le régime végétalien serait carencé en particulier en protéines, en fer et en calcium, sans compter les vitamines B12 ou D3 que l’on ne trouverait que dans la viande et le poisson. Il serait également une vraie contrainte et les végétaliens n’auraient aucun plaisir à manger. Enfin, et surtout, les végétaliens seraient rachitiques et faibles.
Or deux sportifs de haut niveau et pratiquant qui plus est des sports très physiques et exigeants sont venus balayer ces idées et il n’y a qu’à voir leur musculature, le résultat est impressionnant.
Le premier, c’est Patrik Baboumian, un athlète allemand d’origine arménienne.
Dès l’âge de 15 ans, il commence l’haltérophilie et après s’être distingué dans plusieurs compétitions, il remporte le 11 août 2007 le titre de « L’homme le plus fort d’Allemagne » dans la catégorie des moins de 105 kg, avant de rentrer en 2009 dans le top 10 d’un championnat du monde de strongman. Or, cet homme à la musculature qui ferait pâlir bien des culturistes, est également le porte-drapeau de l’association de défense des droits des animaux PETA depuis 2011. C’est à cette occasion qu’il a dévoilé véritablement qu’il était végétalien depuis 2011 après être passé par une phase végétarienne pendant quelques années. Selon ses propos, depuis qu’il aurait arrêté la viande, il aurait gagné environ 25% de force en seulement 6 mois.
Le deuxième c’est Frank Medrano, véritable star du Street Workout, il compte aujourd’hui plus de 3 millions de fans sur Facebook et l’une de ses vidéos a dépassé les 25 millions de vues sur Youtube.
Comme Patrik Baboumian, Frank Medrano est contre l’exploitation et la mort des animaux. Une prise de conscience qui néanmoins est apparue chez lui bien après qu’il soit devenu végétalien, la première raison étant de faire attention à sa santé. Lorsqu’il nous parle de son régime, il indique notamment que pour être au top de sa forme, il limite sa consommation de sodium et augmente celle des légumes. En outre, depuis qu’il a adopté ce régime, il se sent plus énergique et récupère plus vite de ses entrainements. Sa démonstration la plus étonnante est celle où il pratique la traction typewriter, l’exercice de calisthenics probablement le plus difficile.
Ces deux sportifs viennent marcher sur les traces de l’ultra-marathonien américain Scott Gordon Jurek, lui-même végétalien, qui a remporté 7 fois le record de Western States Endurance Run de 1999 à 2005 et 3 fois le Spartathlon, une course longue de 245 km ralliant la ville d’Athènes à celle de Sparte et ce, en 2006, 2007 et 2008.
Après la lecture de ces exemples, si vous étiez tenté par le végétalisme (ce qui n’était pas le but premier de cet article), nous ne pouvons que vous conseiller d’y aller très progressivement, en n’hésitant pas à faire appel à un nutritionniste ou à un professionnel de la santé. En effet, un changement trop brutal pourrait être catastrophique, l’organisme ayant besoin d’un temps d’adaptation qui peut prendre plusieurs mois, sans compter que les choix à faire au niveau alimentaire ne sont pas toujours évidents à cerner pour qui n’a jamais pratiqué ce type d’alimentation ou même simplement le végétarisme.