
Pathologie assez courante et souvent facile à soulager, la hernie inguinale n’en est pas moins dangereuse puisque des complications peuvent survenir en l’absence de prise en charge. Comme elle peut être soulagée par une simple manipulation, les patients souffrant de cette maladie ont tendance à refuser l’intervention chirurgicale, le fait de passer sur le billard et de subir une anesthésie générale étant une perspective effrayante.
Tout d’abord, un petit lexique pour situer le contexte. L’adjectif « inguinal » désigne tout ce qui se rapporte à l’aine, cette région du corps humain, à la jonction du tronc et des cuisses (un peu plus bas que les abdominaux).
L’aine présente un pli au niveau duquel se trouve l’orifice inguinal. Tous les êtres humains en sont pourvus, sans distinction de sexe.
Chez l’homme, il a pour fonction de laisser passer le cordon spermatique. Chez la femme, c’est le ligament rond de l’utérus qui passe à travers. Autour de cet orifice se situent les muscles de la paroi abdominale.
Lorsqu’une personne souffre d’une hernie inguinale, cela signifie entre autres un relâchement de ces fameux muscles, faisant en sorte que l’orifice inguinal gagne en diamètre.
Lorsque l’orifice s’agrandit, il peut arriver qu’une partie de l’appareil digestif s’y engouffre. Dans la majorité des cas, c’est une partie de l’intestin grêle.
Il faut savoir qu’il existe plusieurs types d’hernies : l’hernie fémorale, l’hernie ombilicale, l’hernie discale ou la lombalgie, l’hernie Spiegel, l’hernie crurale, l’hernie obturatrice et bien entendu les hernies inguinales.
Une fois engouffrée à l’intérieur de l’orifice, la partie de l’appareil digestif provoque un gonflement visible de l’extérieur, en particulier lorsque la personne est debout.
L’intestin grêle ou le colon emprisonné dans l’orifice est comprimé, ce qui provoque de vives douleurs ainsi qu’un trouble du transit intestinal. La personne peut alors être sujette à de la constipation douloureuse.
Chez l’individu mâle, l’intestin grêle qui s’est engouffré dans l’orifice atteint le scrotum, provoquant ainsi des douleurs au niveau des testicules.
Pour confirmer, il est plus sage de demander l’avis d’un spécialiste. Ce dernier n’aura pas besoin d’analyse particulière pour établir son diagnostic.
Le médecin reste la personne la mieux placée pour déterminer le traitement à adopter. Il faut savoir que ce type de pathologie ne nécessite pas de traitement médicamenteux.
Les cas les plus bénins sont soulagés par une simple manipulation du médecin traitant. Ce dernier se contente de remettre les viscères qui ont gagné l’orifice inguinal à leur emplacement initial.
Mais si les muscles de la paroi abdominale viennent à nouveau à se relâcher, il y a risque de récidive et l’intervention chirurgicale sera préconisée. Dans ce cas la, il faut savoir que les actes opératoires sont sous anesthésie.
Outre le risque de récidive, se faire opérer d’une hernie inguinale s’impose également en cas de complication. Par complication, il est question de l’incapacité du médecin à remettre les viscères à leur place initiale, à savoir dans l’abdomen.
L’intestin emprisonné peut être comprimé, mais aussi comprimer, à son tour, les autres organes (ceux du scrotum pour les sujets masculins).
Le sang pourrait ainsi avoir du mal à circuler dans les organes comprimés, provoquant de vives douleurs chez le patient, lequel pourrait de même souffrir de nausées et de vomissements. C’est ce qu’on peut apparenter à une hernie étranglée, car il y a risque d’étranglement des organes en question notamment dans la région inguinale.
Dans le pire des cas, les organes mal irrigués risquent la nécrose si le patient n’est pas pris en charge à temps. On parle alors de strangulation herniaire.
Pour opérer le patient souffrant de hernie inguinale, le médecin dispose de deux options. Son état de santé détermine le type de traitement qui lui est prescrit, et ce, en tenant compte également de son âge et de son historique médical.
Le moins éprouvant pour le patient est la laparotomie. Elle est conseillée si le patient présente une hernie bilatérale. Nécessitant seulement trois incisions, elle offre l’avantage d’un séjour court à l’hôpital. Cependant, ce traitement n’empêche pas la récidive.
Plus contraignante, mais avec un risque de récidive quasi nul, l’opération à ciel ouvert consiste à ouvrir l’abdomen du patient, à remettre les viscères à leur place et à obstruer l’orifice inguinal par une prothèse. Cette opération est connue sous le nom d’hernioplastie. Un traitement chirurgicale qui demande parfois une hospitalisation ambulatoire (Chirurgie ambulatoire). Le chirurgien pourrait ensuite vous prescrire des antalgiques afin d’éviter les nuits douloureuses au niveau de la cavité abdominale ou des muscles abdominaux.
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