Tout savoir sur l’hernie obturatrice

Comme vous le savez, il existe plusieurs types d’hernies. Une hernie peut-être parfois bénigne ou alors un peu plus sévère et demandant ainsi une intervention chirurgicale sous anesthésie générale (la plupart du temps lors d’une simple hospitalisation ambulatoire). Nous pouvons citer l’hernie inguinale se situant dans la cavité abdominale au niveau du cordon spermatique, l’hernie crurale, l’hernie ombilicale, l’hernie fémorale, l’hernie de Spiegel, l’hernie inguinale, l’hernie étranglée, les hernies discales ou hernie discale lombaire et l’hernie abdominale.

Qu’est-ce qu’une hernie obturatrice ?

La hernie obturatrice fait partie des hernies délicates puisqu’elle peut être fatale à cause d’un risque de tuméfaction si elle n’est pas prise en charge rapidement. Elle touche notamment des individus de sexe féminin et assez âgés. Les patientes ont pour la plupart plus de soixante ans. Cet article vous en dira plus sur un cas médical qui passe souvent inaperçu avant qu’il ne soit grave.

La hernie obturatrice : définition et diagnostic

On désigne par hernie une grosseur qui apparaît généralement sur la paroi abdominale, la région pelvienne ou la zone inguinale. Cette bosse résulte d’un déplacement anormal de l’un des organes de l’abdomen, le plus souvent l’intestin, qui « s’échappe » par une ouverture naturelle.

La hernie obturatrice est située dans la région pelvienne. Elle est due à un morceau de l’intestin grêle qui sort de sa paroi, en principe via le canal sous-pubien. L’orifice par lequel le bout d’intestin s’est échappé est souvent bouché par un dépôt de graisse.

Ce type de hernie est rarement visible en surface, ce qui rend difficile le diagnostic sans un dossier médical précis du patient. Seules une imagerie médicale ou une palpation pelvienne permettent de la détecter et de confirmer sa présence.

Les causes et les symptômes de la hernie obturatrice

La majorité des personnes souffrant de hernie obturatrice sont des femmes d’âge avancé et présentant différents antécédents médicaux. Pour la plupart des cas, une dénutrition ou une malnutrition ayant entraîné un amaigrissement prononcé, mais également le vieillissement des organes sont cités comme principales origines du problème.

Les symptômes de la hernie obturatrice sont des douleurs intenses au niveau de la région pelvienne, de l’aine, de la cuisse et parfois jusqu’au genou lors de mouvements de la hanche et de la jambe.

La sensation de douleur lors de l’abduction et de l’extension de la hanche, appelée signe de Romberg-Howship, constitue le symptôme le plus typique de la maladie. La perte du réflexe adducteur de la hanche peut également survenir.

D’autres symptômes tels que la constipation, une sensation d’inconfort, des nausées, une distension de la paroi abdominale, etc. observés chez les personnes exposées (âgées et maigres) doivent aussi faire penser à une hernie obturatrice.

Les conséquences d’une hernie obturatrice

La hernie obturatrice est une forme rare de la hernie pelvienne. Outre les désagréments causés par les signes cliniques, elle peut avoir des conséquences graves sur la santé de la personne et mettre sa vie en danger.

L’étranglement herniaire entraîne dans la plupart des cas une occlusion intestinale, avec toutes les conséquences qui l’accompagnent. De même, le nerf obturateur peut être comprimé, d’où les douleurs à l’aine et à la hanche.

La complication la plus grave d’une hernie obturatrice peut aboutir à une perforation, dont l’issue est très souvent fatale, compte tenu de l’âge avancé des patients. Il est utile de préciser ici que ce type de hernie est à l’origine de 1,6 % des cas d’occlusion de l’intestin grêle.

Traitement et prévention de la hernie obturatrice

Le seul traitement préconisé pour soigner une hernie obturatrice est la chirurgie. L’opération pratiquée par un chirurgien consiste soit à remettre le bout d’intestin grêle à sa place, soit à réduire le morceau emprisonné. En principe, en cas de présence de masse de graisse, cette dernière est également retirée.

Elle se fait via une laparotomie ou une laparoscopie (cœlioscopie) ou par voie extra-péritonéale ouverte ou endoscopique. Elle est parfois extrêmement délicate. À noter que le diagnostic souvent tardif, en plus de l’âge avancé des personnes, de la précarité de leur état de santé et de la rareté de la maladie expliquent son taux de létalité assez élevé.

Le moyen le plus simple de prévenir l’apparition d’une hernie obturatrice est d’adopter une alimentation suffisante et adaptée à l’âge. La dénutrition étant l’un des éléments déclencheurs de la maladie.

Il est également essentiel d’effectuer un suivi médical sérieux pour les personnes à risque (antécédents médicaux, maladies entraînant un amaigrissement sévère, d’une pathologie antérieure de la région de l’aine, etc.). Le dépistage est recommandé en cas de doute afin d’éviter les conséquences d’un diagnostic tardif et toutes réaction inflammatoires.

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