La nouvelle est tombée hier comme un coup de massue sur l’actuel et les anciens dirigeants de l’Olympique de Marseille.
Vincent Labrune, actuel président et les anciens Jean-Claude Dassier et Pape Diouf ont été placé en garde à vue mardi 18 novembre au matin, suite au transfert d’André-Pierre Gignac, en 2010, évoluant aujourd’hui au poste d’attaquant et qui faisait partie auparavant du club de football de Toulouse, le Toulouse FC.
Lors de cette transaction d’un montant de 18 millions d’euros, le joueur avait vu passer son salaire à 300 000 euros brut. D’autres transferts seraient également concernés. Outre les personnalités citées plus haut, Philippe Pérez, Directeur Général du club depuis 2011 serait également entendu par les forces de l’ordre.
L’enquête aurait démarré dès 2011, menée par les juges d’instruction marseillais Thierry Azéma et Christophe Perruaux, qui se seraient intéressés en particulier à la personnalité de Christophe d’Amico. Alors agent d’André-Pierre Gignac, celui-ci aurait servi de lien entre des membres d’un groupe corso-marseillais, reconnus pour leur banditisme et le milieu footballistique.
Les enquêteurs se seraient notamment appuyés sur des écoutes, selon le quotidien la Provence, laissant supposer à des irrégularités dans le transfert du joueur.
L’été dernier, une information judiciaire contre X avait été ouverte pour « association de malfaiteurs, extorsion en bande organisée et blanchiment » par le parquet de Marseille.
Aujourd’hui, les éléments seraient suffisamment nombreux pour « passer au crible la gestion présente et passée de l’OM » et faire la lumière sur des transferts loin de tout soupçon.
Cette révélation tombe particulièrement mal au moment même où André-Pierre Gignac était titularisé par Didier Deschamps pour le match amical France-Suède, dernier match international.
On peut néanmoins se poser la question pourquoi cette histoire ressurgit aujourd’hui? Envie de déstabiliser un club leader du championnat ? Frédéric Thiriez, actuel président de la Ligue de Football Professionnel est un proche ami du président du PSG, un club aujourd’hui en seconde position du championnat et à quelques points de l’OM, hasard ou coïncidence?
Le doute persiste quand on connait ses affinités pour le PSG (cf. les excuses de Frédéric Thiriez à Nasser Al-Khelaifi suite à l’arbitrage du match Lens-PSG) et les autres scandales comme le refus de la montée en Ligue 2 de Luzenac cet été.
