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The Search, le dernier film du réalisateur de “The Artist”

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Avec « The Search », c’est à un sujet éminemment compliqué que c’est attaqué le réalisateur de « The Artist » et de « OSS 117 », Michel Hazanavicius en abordant la guerre en Tchétchénie. Sortie en salle le 26 novembre, il s’agit d’une version très inspirée d’un film de 1948, « Les  Anges marqués » du réalisateur américain d’origine autrichienne, Fred Zinnemann.

Se déroulant en 1999, le réalisateur décrit le destin de 4 personnes durant la seconde guerre de Tchétchénie qui vont être appelé à se croiser. Parmi les protagonistes, on retrouve Kolia, un soldat Russe enrôlé, un orphelin Tchétchène, sa grande sœur Raïssa à sa recherche et une militante des droits de l’homme Carole interprétée par l’actrice franco-argentine, Bérénice Bejo, déjà présente dans « The Artist ».



Ce film a été présenté en compétition officielle au Festival de Cannes 2014 et lors de la projection cannoise, a reçu un accueil très mitigé de la part de la presse. Le réalisateur aurait-il raté son virage à 180° ?

Pour l’instant, « The Search » ne semble pas avoir emporté les foules non plus, celui-ci attirant lors des premières séances dans les salles parisiennes et pour son premier jour d’exploitation, 472 spectateurs pour 19 salles.

Le film est donc en retrait par rapport au film d’animation  «Astérix : le Domaine des Dieux » qui a  réuni 2.468 spectateurs dans 21 salles, «Night Call », 1.723 entrées sur 20 salles, «A la vie », la comédie dramatique avec Gérard Dépardieu, 620 spectateurs dans 15 salles et « Secret d’Etat », 483 entrées dans 13 salles.

Pourtant, le dernier film de Michel Hazanavicius avait tout pour attirer l’attention, osant aborder un conflit peu traité dans le cadre d’œuvres cinématographiques et au regard des précédents films du réalisateur, tous les espoirs étaient permis.

Malheureusement dialogue et scénario ne suivent pas et le traitement de ce conflit, où il y avait pourtant tant à dire, n’apprend pas grand-chose au spectateur. Pire, le film s’enlise dans le mélodrame et le spectateur cherchera en vain toute dimension politique.

Peut-être est-ce dû finalement au fait que le réalisateur souhaitait aborder ce film sous un autre angle que celui du film de guerre et du drame historique et donner libre cours à la réflexion.

Après la vision de « The Search », c’est sur le film lui-même que l’on s’interroge et sur les motivations du réalisateur. Après le brillant « The Artist », Michel Hazanavicius se serait-il perdu ?