Sorti au Canada le 9 septembre 2013 et seulement depuis le 4 juin 2014 en France, Les poings contre les murs est un film qui mérite le détour.
Prix du Jury au dernier festival international du film policier de Beaune, Les poings contre les murs est un drame carcéral réalisé par le britannique David MacKenzie.
A 19 ans, Eric est un jeune criminel passant très tôt de l’univers carcéral pour adolescent à celui des adultes. Dans cet univers qui lui est inconnu, il retrouve son père Neville, incarcéré depuis de nombreuses années, qui tente de le conseiller. Mais le jeune Eric ne lui pardonnera jamais cet abandon, il choisira donc de se frayer son propre chemin. Son intégration au sein d’un groupe thérapeutique, conduit par le thérapeute Oliver, pourrait bien sauver le jeune homme.
Pour décrire au mieux cet univers carcéral, David MacKenzie fait appel au poète londonien Jonathan Asser, qui a travaillé pendant plusieurs années avec des détenus. Une vision qui va se faire ressentir tout au long du film dont le réalisme est quasi documentaire.
Imprégné par son rôle de jeune détenu, Jack O’Connell, assure aussi bien dans les scènes de violence que dans les moments plus intimes faisant la pige à un Ben Mendelsohn, impressionnant dans son rôle de père qui tente de dialoguer avec un fils, qu’il connait très mal et à un Rupert Friend qui excelle également dans son rôle de thérapeute.
Avec Les poings contre les murs, le réalisateur David MacKenzie nous assène une claque magistrale.