La nouvelle est tombée ce mardi et il s’agit d’un fait sans précédent. Pour la première fois, Google Actualité fermait les portes en Espagne en raison de la loi votée dans ce pays en octobre dernier, visant à taxer les moteurs de recherche qui agrègent des contenus, au nom des droits d’auteur.
Cette décision de Google est pourtant loin de satisfaire les internautes et éditeurs de presse espagnols. En effet, au vue de son poids énorme, ne plus avoir son actualité référencée au travers d’un service comme Google Actualité signifierait une perte énorme pour les médias.
Ceux-ci en particulier regroupés autour de l’AEDE (Association des éditeurs de journaux espagnols) auraient préféré trouver un terrain d’entente plutôt que de voir Google News Espagne fermer du jour ou lendemain. Alors que la loi devrait prendre effet à partir du 1er janvier 2015, les éditeurs se sont empressés de demander au gouvernement espagnol de la retirer.
Google pourrait donc une nouvelle fois avoir gain de cause, après la Belgique et l’Allemagne qui avaient à leur tour fini par capituler. La Belgique avait vu ses quotidiens francophones disparaitre pendant 6 ans avant de revenir en 2013. Quant à l’Allemagne, l’impact s’était fait particulièrement ressentir chez le géant de l’édition Axel Springer. Propriétaire de journaux comme Bild, Die Welt…, celui-ci avait enregistré des pertes de l’ordre de 40% suite à son retrait. Au final, il décidera de revenir en arrière en demandant à Google de voir à nouveau des extraits de ses articles y figurer.
Si la France n’a pas connu un tel revirement c’est qu’en 2013, le patron de Google et le gouvernement français étaient parvenus à un accord avec un chèque de 60 000 euros destiné à financer les projets innovants de la presse française.
Dans le cas de l’Espagne, Google s’est défendu en affirmant que seuls ceux qui le souhaitaient, étaient référencés et qu’il s’agissait d’un service gratuit. Aujourd’hui, le gouvernement espagnol tente de calmer la grogne montante en mettant en avant que cette décision est tout sauf irréversible.