Cette semaine, la rédaction de Street N’ Sports à le plaisir de partir à la rencontre de l’artiste USKY pour une interview exclusive.
Usky, l’interview
STREET N’ SPORTS : Pour commencer, est-ce que tu peux dire aux lecteurs de Street N’Sports qui est Usky ?
USKY : Un amoureux du son. Un mec qui pense tout le temps et qui ne s’arrête jamais. J’aimerais dire un « rappeur » mais je ne crois même plus que j’en suis un aujourd’hui, c’est assez bizarre, j’ai un problème avec ça (rires…)
SNS : Raconte-nous ton parcours et depuis combien de temps es-tu dans l’univers du rap ?
U : J’ai commencé à 18 ans, comme si j’avais attendu d’être majeur pour le faire.
J’ai eu un groupe pendant quelques années, on a pas mal bougé mais ça n’a rien donné au final. Mon pote a arrêté et pour moi c’était hors de question de lâcher l’affaire.
J’avais encore trop de choses à dire et à prouver à moi-même et j’avais tellement envie de tenter une aventure en solo.
J’ai donc tout recommencé et je me suis mis à bosser 10 fois plus qu’avant. J’allais dans un studio dans le 93 à Montreuil chez M Factory tous les jours, des fois je ne mangeais même pas de la journée je ne m’en rendais pas compte. Je ne rentrais plus chez moi, ma mère ne m’a plus vu pendant un moment. Je me suis dit, je sortirai de ce studio quand je serai content de ce que j’ai fait, pas avant. On m’appelait le « sombre dog » là-bas (rire…).
C’est comme ça qu’USKY est né finalement.
SNS : Quelle est ton actualité du moment et tes projets dans les mois à venir ?
U : Mon premier EP MOJO ressort chez WARNER le 18 Novembre. Il y aura 2 titres inédits dessus et on va accompagner le tout de plusieurs vidéos bien patates comme on sait le faire. L’idée, c’est que je prenne mon temps pour arriver avec du 100 % tout frais en 2017.
Je suis beaucoup en studio en ce moment, je tente des choses, je parle aux femmes, ça me plait (rire…)
SNS : As-tu des scènes de prévues ?
U : Concernant les dates je serai le 27 Novembre au #CDNFest au Yoyo à Paris. J’ouvrirai en première partie de JOKE & HAMZA, il me semble, et il y aura une autre date qui va tomber avant la fin de l’année.
J’ai refusé beaucoup de date depuis la sortie de l’EP parce que je voulais attendre le bon moment, j’ai appris par le passé que « être partout » c’est souvent « ’être nulle part ».
SNS : Sur certaines radios on te présente comme un des rappeurs sur qui il faudra compter en 2017… Un mot à dire là-dessus ?
U : (Rire…) Oui, c’est ce qu’on dit et j’en suis flatté mais en toute honnêteté, ce ne sont pas les radios ou même à moi d’en décider, mais au public. Je trouve ça un peu prématuré de dire ça, on me compare avec des rappeurs qui ont 5 ans de carrière sous le même nom, USKY c’est un jeune dog de 5 mois à l’heure où l’on parle. Et tout ça reste bien trop confidentiel pour le moment, il faut faire de nouveaux morceaux pour que ça se propage encore plus.
Moi, personnellement, je ferai tout pour être dans les prochains mais si ce n’est pas en 2017, ce sera en 2018, je n’ai aucun problème là-dessus. J’ai tellement mangé de coup honnêtement le seul truc qui m’obsède, c’est de me donner à 200 % en studio, le reste j’en ai rien à foutre.
SNS : Quelles sont tes influences dans le rap et le rappeur avec qui tu rêverais de faire un feat. ?
U : J’écoute toute la nouvelle vague de Toronto.
J’aime Travis Scott et plein de mecs de la nouvelle G, inconnu du grand public.
Oliver, Tag Shai, Zach Farlow, K.Forest ou encore Dylan Brady, plein de noms qui ne parleront à personne. Ces derniers temps, j’ai pas mal bougé sur Miami et j’ai commencé à m’ouvrir en bossant avec des producteurs de là-bas. J’aime de plus en plus les sons qui parlent aux femmes, en ce moment je suis grave amoureux et ça se sent quand je suis au studio (Rire…)
SNS : Quelle est ta punchline préférée ?
U : Honnêtement je n’en ai pas. J’aime bien celle de Booba qui dit :
« Personne à les yeux bleus chez nous, à part un HUSKY »
Mais je n’écoute pas trop du rap à « punchline », j’suis plus sur les flows et les mélodies en vrai, même sur des morceaux RAP.
SNS : Street N’Sport est un magazine culturel, musical mais aussi sportif ! Dis-nous es-tu sportif et suis-tu l’actualité sportive ?
U : J’ai pratiqué le sport à haut niveau quand j’étais au Lycée.
J’ai fait le championnat national de boxe anglaise en poids moyen à l’époque.
C’est à ce moment-là que j’ai commencé le rap justement. Ça m’a forgé un mental de fou. Monter sur scène, ce n’est rien du tout quand t’es déjà monté sur un ring pour aller boxer contre un mec. Depuis, j’ai jamais refait quelque chose qui m’a remis autant la pression. Ensuite, le rap a pris le dessus, j’ai essayé de faire des études après le lycée et je me suis perdu concernant la boxe suite à une blessure.
Je n’ai jamais eu le mental pour revenir et le son m’a trop marqué.
Aujourd’hui, j’essai dans faire quand j’ai le temps, j’aime bien le crossfit avec du gros son pour m’entretenir mais j’ai une vision bien particulière de la musique. Quand j’en fais, je bois, je smoke et je me couche très tard donc c’est dur à suivre.
J’ai activé le mode Rockstar en 2016 et je vis en décalé et mes semaines sont dures à assumer (Rire…).
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