A quelques jours de la reprise du championnat DH de Futsal, la rédaction de Street N’ Sports est partie à la rencontre d’Abdel AIT EL MOUDEN, entraineur du Joga Futsal.
STREET N’ SPORTS : Quel est ton poste pour cette nouvelle saison ?
Abdel AIT EL MOUDEN : Je repars sur le même poste que la saison passée, entraineur de l’équipe première du Joga Futsal. Cette année je suis vraiment concentré sur le sportif avant tout !
SNS : Du coup le sportif parlons-en, comment s’est déroulé le recrutement cette inter-saison ?
ABDEL : On a une personne dans le club qui a un peu chapoté le recrutement. On a bien-sûr travaillé ensemble, il me donnait les noms et je voyais si ça pouvait coller ou pas. Au niveau sportif mais aussi au niveau ambiance et intégration dans le collectif. On regarde comment il se comporte niveau jeu mais aussi niveau comportement. Si le gars n’a pas un bon comportement, il ne nous intéresse pas même s’il est bon. On a essayé de recruter beaucoup plus jeunes que les années précédentes car c’est l’avenir du Futsal (Anasse de Saint-Jacques par exemple). On a aussi récupéré 3 joueurs d’expérience, anciens du club qui se sont réinscris cette année. Le but cette année est de mixer expérience et jeunesse et de doubler les postes même si les postes ne sont pas clairement figés au Futsal. On essaie d’avoir des profils différents et complémentaires pour amener au mieux l’équipe à ses objectifs cette saison.
SNS : Pour toi quelle est ta vision du Futsal en Auvergne ?
ABDEL : La dernière impression que j’avais eu elle n’était pas top (cf. dernière interview). Malheureusement ça n’a pas beaucoup changé, on n’a pas vraiment avancé. Je ne rejette pas la faute sur la ligue seulement, je la rejette sur personne c’est tout un ensemble. Mais aujourd’hui le Futsal en Auvergne a du mal à décoller parce que déjà, il n’y pas assez de clubs ! 6 équipes dans un championnat DH, ce n’est pas très glorieux. On est dans un championnat régional, l’Auvergne, et on se retrouve avec que des clubs de Clermont ou de l’agglo clermontoise. Ce n’est même pas du régional c’est du communal… (As Saint-Jacques, Flammengo, L’ouverture, Cournon, Aulnat). Où sont Le Puy, Vichy, Aurillac… ? C’est ce qu’il manque aujourd’hui pour faire un vrai championnat de DH Futsal.
On nous dit que c’est un problème de gymnase dans les communes… Quand on veut on peut, un minimum, avoir un créneau ou deux. Regardez comment nous avons commencé, pendant 6 mois sur un terrain synthétique en 2013. Puis on a eu un petit créneau à Jeanne d’arc et quand on a fait nos preuves sur les résultats on nous a donné des créneaux dans des gymnases les années d’après. Et si demain on est amené à aller jouer au Puy ou à Aurillac on le fera. Ils le font bien les gars du foot à 11 alors nous, ce sera pareil, on ne se posera pas la question.
Je pense que la ligue fait des efforts, ils ont organisé un tournoi et une journée d’observation. Le lieu était pas très approprié mais on a pu au moins communiquer avec les personnes de la ligue qui s’occupent du futsal et ils nous ont exposé comment aller se dérouler la saison. Ça avance un peu, pas assez vite à mon goût, mais ça avance. Mais il y a encore beaucoup beaucoup de boulot.
SNS : Quels sont vos points forts cette année ?
ABDEL : Le fait de m’avoir gardé en tant que coach ! (Rires… ndlr).
Mes points forts je ne vais pas vous les divulguer ! Mais cette année par rapport à l’année dernière on bosse beaucoup plus que ce soit physiquement et tactiquement. On essaie vraiment d’avoir un collectif. L’année dernière c’était beaucoup d’individualités, cette année ce sera un collectif. Et l’envie. J’ai des joueurs qui ont envie et très envie de réaliser quelque chose cette année. Et un truc qu’on avait pas l’année dernière c’est allier l’expérience avec la jeunesse. Cette année des gars de 25 ans et plus, vont côtoyer des jeunes de 20 ans. C’est un gros point fort. Puis notre expérience. Ça fait 4 ans qu’on est là donc on connait bien le milieu.
Portrait chinois
Si tu étais un animal ?
Un lion ! Un lion de l’Atlas, c’est le surnom de l’équipe nationale du Maroc (rires…ndlr).
Un lieu où tu aimerais vivre ?
Dubaï. C’est beau il fait beau et on mange bien ! J’aime la culture de ce pays. J’y suis allé deux fois et j’aime bien.
Un sport que tu apprécies à part le foot et le futsal ?
J’en ai 2. Le Basket et le judo. Et un troisième la boxe. J’aime beaucoup regarder la boxe, pas la pratiquer !
Un artiste ou un style musical ?
J’écoutais pas mal de rap français. Ali de Lunatic « Dialogue ».
Un film ou une série télé ?
Le boulet ! C’est un film qui me fait beaucoup rire. J’aime bien les acteurs, Lanvin, Poelvoorde.
Un club que tu rêverais d’entrainer ?
Joga ! (rire… ndlr). Sinon le FC Barcelone, même si ça doit être ennuyeux de les entraîner, ils savent déjà tout faire les gars.
Un entraineur que tu admires ?
Encore moi ! (rires… ndlr). Je dirais Pep (Guardiola), c’est la classe quand même. Ou sinon Pascal Dupraz pour son franc-parler, il n’a pas la langue de sa poche. Et quand tu vois ce qu’il arrive à faire, taper le PSG c’est pas rien.
Le joueur que tu rêverais de recruter ?
Andres Iniesta, il est au-dessus. C’est un bon choix non ? Et un autre ce serait mon frère Abdelhak ! Faut bien que je parle un peu de la famille… (rires… ndlr)
Ton plat préféré ?
Je dirais bien le couscous de ma mère il est top ! Mais franchement la Marka j’aime beaucoup, de ma mère aussi bien évidemment. Et sinon en deuxième je dirais le tacos. Un bon tacos mixte avec steak cordon bleu et escalope, sauce andalouse tartare !
Un événement que t’aimerais vivre ?
Le Maroc en Coupe du Monde 2018 et Joga en D2 Futsal !