Cet été, ce fut un autostoppeur d’un nouveau genre que certains automobilistes canadiens auront pu croiser sur les routes.
Conçu par l’université Ryerson de Toronto, Hitchbot était un robot dont la mission consistait à traverser le Canada en partant de la ville de Victoria à l’Est et en terminant par la ville d’Halifax à l’Ouest, soit plus de 6 000 km.
Un robot au drôle de look, celui-ci était équipé de frites de piscine bleues en guise de membres terminées par des bottes et des gants en caoutchouc, d’une tête équipée d’un écran à cristaux liquide, d’un gps et d’une connexion 3G pour communiquer sa position.
Se rechargeant grâce à ses panneaux solaires, il pouvait être également branché sur un allume cigare et un pied rétractable, lui permettait de se poser en attendant qu’une nouvelle voiture s’arrête pour le récupérer.
Ne pouvant marcher, il fallait cependant que les automobilistes, s’occupe de le charger et de le reposer lors de l’arrêt suivant.
Mais le point fort de ce robot, c’est qu’il pouvait parler avec ses interlocuteurs en anglais de choses et d’autres, et notamment de ses hobbies, dicter les lieux où il se trouvait et même se souvenir du prénom de ses accompagnateurs.
Parti le 27 juillet dernier, ce personnage fait de bric et de broc attirera la sympathie des conducteurs tout au long de son parcours, certains n’hésitant pas à se prendre en photo avec lui et d’autres même à l’embarquer en soirée ou dans des lieux insolites.
Des péripéties que le robot ne manquera pas de raconter et de partager sur sa page Facebook, mais aussi sur ses comptes Twitter et Instagram.
Lorsqu’on sait que le but de cette opération était de tester l’interaction entre l’homme et la machine et de voir jusqu’à quel point, une machine pouvait faire confiance à un être humain, l’arrivée du robot à bon port le 21 août dernier marquera une première étape réussie du projet.
Reste plus que maintenant à ces inventeurs à analyser les nombreuses données que le robot aura collecté tout au long de son parcours et à déterminer jusqu’où l’homme et la machine peuvent coexister en toute sécurité.
Pour revivre les aventures de Hitchbot, rendez-vous sur son Facebook : https://www.facebook.com/hitchbot
Photo : Reuters / Paul Darrow