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heWolf : nouvel album : Parasite

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Le parasitisme désigne la relation biologique durable entre deux êtres vivants où un des protagonistes – le parasite – tire profit d’un organisme hôte pour se nourrir, s’abriter ou se reproduire. De nombreux parasites peuvent modifier le comportement de leur hôte à leur profit. Les organismes qui ne sont pas parasites sont qualifiés de « libres ». Des études ont montré que de nombreuses formes de parasitisme étaient également « utiles » à l’hôte.




Composé et enregistré sur le lieu de vie du groupe, une ferme perdue dans la campagne, le deuxième album de SheWolf fait référence à la nature brute comme allégorie des relations humaines : tous les rapports y semblent violents, corrompus, réduits au combat de deux entités : le dominant et le dominé, le parasite et son hôte. Le parasite, c’est ce pervers qui manipule sa femme jusqu’à la rendre folle, qui peu à peu la vide de sa substance et façonne son enveloppe pour mieux y déverser son mal-être (The Escape). C’est aussi ce dirigeant qui étrangle son peuple comme le liseron étouffe les roses, le privant de lumière et de nutriments, oubliant qu’il est en train de tuer ce qui le fait vivre dans une course au pouvoir aveugle et suicidaire (Monster). L’hôte, de son côté, commence toujours par croire qu’il est coupable, que c’est lui qui est mauvais, faible, qu’il perd la raison (Be happy be productive). Et à force de canaliser des névroses et des rancoeurs qui ne sont pas les siennes, il devient un véritable zombie (Nothing left to say) qui n’a d’autre choix, pour se réapproprier son essence, que de renvoyer l’agressivité emmagasinée (Catherine). Exercée ou subie, la violence se propage et passe de bourreau en victime, faisant de nos traumatismes les virus les plus partagés au monde. Continuellement, nous faisons effraction dans les corps et les esprits des autres, que nous enchaînons et auxquels nous nous enchaînons dans l’espoir vain de guérir nos blessures, de combler nos vides, de panser nos egos.


Sommes-nous condamnés à être des hôtes remplis de culpabilité ? Sommes-nous condamnés à être des parasites dénués d’empathie ?

SheWolf, c’est un grunge sale et sauvage asséné par trois musiciennes exilées au cœur de la campagne percheronne. Artistes engagées, décroissantes et féministes, passionnées de sciences humaines, leurs textes décortiquent l’âme humaine au gré de compositions tantôt acides et violentes, tantôt nonchalantes et mélodiques. Depuis 2016, SheWolf est très actif sur la scène rock européenne, écumant les salles de plusieurs villes de France, d’Allemagne et d’Angleterre. En 2017, le groupe sort un premier EP et se produit sur le plateau télévisé de L’Émission d’Antoine (Canal +). En 2018 sort le premier album du power trio, « Sorry, not sorry », suivi d’une tournée nationale d’un mois. Un an plus tard, les louves jouent en première partie de No One is Innocent et sont présentes sur les Off du Printemps de Bourges et des Trans Musicales de Rennes. Désormais accompagnées par la Fraca-Ma et signé sur le label français Tadam Records, SheWolf remettent à l’honneur l’expression brute des sentiments, la qualité des textes et l’originalité des compositions avec « Parasite », leur deuxième album, dont la sortie est effective depuis le 11 juin 2021.
crédit photo : Céline Salin