C’est là question que l’on pourrait se poser dans tous les cas lorsque l’on voit d’un côté la perte d’intérêt et les critiques qui fusent concernant les lunettes de Google et de l’autre des initiatives qui surgissent de toute part du milieu professionnel, même s’il s’agit pour l’instant de simples tests.
Pourtant à l’origine Google y croyait à ses lunettes dopé par des projections qui faisaient espérer des ventes de l’ordre de 10 millions sur 3 ans. Si les débuts ont été très prometteurs avec un enthousiasme important de la part de ses premiers utilisateurs, prescripteurs dans le domaine de la high-tech pour la plupart, les critiques vont finir par arriver, entachant la réputation des Google Glass. Voyeurisme, manque de convivialité et de fiabilité, faiblesses techniques, les avis négatifs des utilisateurs vont alors fleurir sur la toile.
Et comme pour enfoncer le clou, voilà que Sergey Brin est apparu il y a quelques temps pour la première fois sans porter ses fameuses lunettes, une info qui va faire le tour du net. La désaffection aurait-elle gagnée les instances dirigeantes de Google ?
Que neni d’après Google, nous ne serions qu’au début de la révolution, les Google Glass actuelles pouvant être considérées comme des versions de test, de simples prototypes.
Que penser alors de l’annonce de la fermeture progressive des « Glass Basecamps», ses boutiques montées par Google dans plusieurs grandes villes à travers le monde avec support spécifique à l’appui pour apprendre à les utiliser ? Google ayant toujours le dernier mot préfère rétorquer que les Google Glass n’ont pas besoin d’un réseau particulier pour être vendues et que les commandes en ligne suffisent, pourvues que les boutiques soient équipées d’un support approprié.
Et si finalement ce revirement signifiait plutôt un changement de stratégie ? En effet, si les Google Glass n’ont pas pour l’instant conquis le grand public, en revanche certains professionnels n’ont pas manqué de trouver de nombreux usages aux lunettes de Google.
En France, il y a la SNCF qui a imaginé comment un contrôleur chaussé de Google Glass pourrait vérifier la validité d’un billet, la Caisse d’Epargne qui pourrait proposer pour sa branche assurance, une assistance en ligne en cas d’accident avec photos prises par des Google Glass ou encore pour son activité bancaire, la possibilité de stocker ses documents photographiés dans un coffre-fort numérique.
Mais c’est au niveau médical où les expériences les plus poussées ont été tentées avec cette intervention à Rennes dans un bloc chirurgical où un chirurgien, doté de Google Glass, montrait son intervention à des japonais.
Et les initiatives dans le monde professionnel se multiplient quel que soit le secteur d’activité … au point que Google pourrait orienter son produit vers le B to B (commerce interentreprises) ? Si la technologie actuelle ne semble pas encore prête dans tous les cas pour inonder le marché, ses lunettes connectées ont le mérite de faire interroger Google et de manière plus large les utilisateurs sur les usages à venir des appareils connectés.