La cymatique (ou cymatic en anglais) est une discipline expérimentale qui consiste à observer les effets du son sur la matière.
A l’origine, au 19ème siècle, un physicien allemand du nom d’Ernst Chladni mettait en évidence les formes vibrantes des plaques.
Celui-ci prenait une plaque de verre ou de cuivre fixée en son centre et saupoudrée de sable. Il stimulait alors celle-ci en frottant le bord de la plaque avec un archet de violon. Il s’est alors aperçu qu’en faisant varier la force de frottement, sa vitesse et son point d’application, il obtenait des figures variées.
Il faudra attendre le milieu du XXème siècle pour que ses travaux soient repris par une professeur de physique à l’école de médecine du Free Hospital de Londres, Mary Desiree Waller. D’autres lui emboiteront le pas comme Hans Jenny qui publiera en 1967 le premier ouvrage du genre sous le nom de « Cymatics » puis Alexander Lauterwasser, qui élargira les conditions d’expérimentations en se basant sur les travaux d’Ernst Chladni et Hans Jenny.
Depuis, de nombreux essais ont été effectué comme dans l’eau par exemple en appliquant des fréquences allant de 12 à 30 Mhz, espacées de 2 hz qui produisent alors des formes.
Au-delà des expérimentations, on peut retrouver les effets du son sur la matière un peu partout sur notre planète et même au-delà dans notre système solaire. Ainsi sur Saturne par exemple les jet streams de l’atmosphère sont à l’origine d’un hexagone que l’on peut observer sur cette planète.
C’est en se basant sur ces différentes expérimentations que l’artiste néo-zélandais Nigel Stanford, aujourd’hui résidant à New-York, a eu l’idée de créer un clip original qui montrerait comment il est possible de jouer avec l’eau ou le feu en les combinant avec la musique. Il a alors cherché sur le net les expériences les plus intéressantes visuellement avant de s’atteler à la composition musicale.
Le clip qui va en résulter, intitulé «Cymatics : Science Vs Music » posté en novembre dernier, s’est rapidement retrouvé partagé sur les réseaux sociaux. Avec un tel projet, Nigel Stanford pourrait bien séduire tous ceux qui seraient fâchés avec les sciences.
Prochaine étape pour le musicien, créer un clip qui se baserait cette fois-ci sur des robots. Encore un nouveau défi que l’on a hâte de découvrir en images à la rédaction de Street N’Sports et de vous faire partager.