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Catherine Graindorge :: deuxième album sur tak:til pour la violoniste belge le 01/10/21

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La violoniste belge de Nile on waX, qui a joué avec Nick Cave, Mark Lanegan, Hugo Race, ou encore les français Yann Tiersen et Bertrand Cantat annonce un deuxième album solo produit par John Parish (PJ Harvey) sur tak:til le 1er octobre.



Eldorado. Une fable, une légende qui a poussé les conquistadors de plus en plus loin à travers un continent à la recherche de richesses. Un mythe, un Graal. Au fil du temps, il est devenu un mot chargé de plusieurs significations et de possibilités. Il peut aussi être un endroit pour trouver l’espoir et du réconfort, découvrir ses rêves. Voilà la musique d’Eldorado, le deuxième album de Catherine Graindorge.

Bien qu’elle soit surtout connue pour ses collaborations avec un éventail d’artistes allant de Nick Cave à Yann Tiersen ou Bertrand Cantat en passant par Mark Lanegan, son travail pour le trio Nile on waX et ses compositions de musique de films ou théâtre, cela faisait plusieurs années que Graindorge voulait sortir un deuxième album. Mais Eldorado a eu une période de gestation beaucoup plus longue que prévu.

« Après mon premier album, The Secret of Us All, en 2012, j’avais prévu d’en sortir un autre peu après. Mais mon père est décédé en 2015, et j’ai décidé de créer et d’écrir un spectacle sur lui qui combinerait textes, images et musique. Cette création et les performances ont duré trois ans. J’ai aussi sorti une paire d’albums avec mon trio et un autre avec Hugo Race. Ce n’est qu’en 2019 que j’ai trouvé le temps d’imaginer ce nouvel album. »

Une attente fructueuse. La musique, dit-elle, est devenue « comme un journal intime ». Chaque page apporte son lot de réflexions et de résonances. Elle a travaillé avec le producteur John Parish (PJ Harvey), qui joue aussi divers instruments sur l’album, dont la guitare sur le morceau hommage « Eno ». Graindorge lui avait envoyé son premier album, et cela a conduit à une amitié et à enregistrer la majeure partie de ce disque dans son studio. « J’ai adoré travailler avec lui », explique-t-elle. « Non seulement c’est un excellent musicien, mais j’aime son rapport au son et à la musique : il est curieux, toujours à la recherche de sons. Il y a un côté brut et direct dans son approche de la musique qui me parle. Je voulais que cet album soit plus radical, hybride et brut comme nos pensées et nos émotions ».

Comme une série de sentiers perdus, la musique d’Eldorado prend de curieux détours. Elle passe de l’immobilité à la frustration. Les choses ne sont pas tout à fait ce qu’elles semblent être. Le disque est très personnel, débordant de contes et réminiscences, comme « Rosalie », un morceau qu’elle a composé après avoir appris la mort d’une femme rwandaise qu’elle connaissait par un proche de son père. « Ils ont construit leur vie ici et ont eu deux enfants. La plupart des membres de la famille de Rosalie ont été assassinés dans son village natal. Les restes des corps ont finalement été retrouvés en 2019. Elle est partie avec sa fille et son mari pour leur offrir un enterrement et une cérémonie. Trois jours après son retour en Belgique, son cœur s’est arrêté. Elle avait 51 ans. »