Mardi dernier au matin, des Anonymous regroupés sous le nom de « Opération GPII » parvenaient à faire tomber le site officiel du ministère de la défense via des attaques par deni de service (DDOS), saturant les serveurs.
Ceux-ci comptaient ainsi montrer leur soutien à Rémi Fraisse, militant écologiste tué par une grenade le 26 octobre sur le site du futur barrage de Sivens. Avec ce type d’actions qui prennent pour cible des entreprises ou institutions liées à des projets contestés, les Anonymous souhaitent démontrer que même les puissants ne sont pas à l’abri.
Toujours prêts à défendre les libertés, après l’annonce de l’attentat à Charlie Hebdo, c’est un nouvel objectif que se sont donnés les Anonymous : faire tomber tous ceux qui font l’apologie du terrorisme.
En fin de cette même journée, le groupe faisait part de ses intentions en publiant le communiqué suivant : « Anonymous ne laissera jamais ce droit bafoué par l’obscurantisme et le mysticisme. Nous combattrons toujours et partout les ennemis de la liberté d’expression. […] S’attaquer à elle, c’est s’attaquer à la démocratie. Attendez-vous à une réaction massive et frontale de notre part car le combat pour la défense de ces libertés est la base même de notre mouvement. »
Un compte Twitter spécifique aurait été créé pour l’occasion.
Parmi les méthodes que les Anonymous pourraient utiliser dans le cadre de l’opération baptisée « OpCharlieHebdo », il devrait y avoir la classique attaque par DDOS cité plus haut qui viseraient en particulier des sites d’organisations islamistes extrémistes.
Mais les Anonymous pourraient également pirater les comptes Twitters de plusieurs prédicateurs violents et d’extrémistes, et de membres de l’Etat Islamique, ainsi que s’infiltrer dans des bases de données en vue de dévoiler des informations confidentielles.
Pour l’instant la seule trace visible s’est avérée être un fake. Le compte à rebours du site opcharliehebdo.com se voyait ainsi discrédité par les Anonymous eux-mêmes.