M6, TF1, Canal+, France Télévision, les grandes chaines de télévision françaises ont décidé de s’unir pour réclamer des mesures de lutte contre les vidéos pirates qui prolifèrent aujourd’hui sur les réseaux sociaux et en particulier sur les deux plus importants que sont Facebook et Twitter.
Et ce n’est pas à n’importe qui qu’elles se sont adressées puisque des lettres recommandées ont été envoyées ni plus ni moins qu’à Marck Zuckerberg patron de Facebook et Dick Costolo, le boss de Twitter, dont les sociétés respectives sont implantées en Californie, à San-Francisco.
Dans leurs différents courriers, les patrons des grands groupes audiovisuels français reprochent aux dirigeants de ses plateformes de ne rien faire contre la diffusion de vidéos illicites qui contrefont des « oeuvres audiovisuelles/cinématographiques et de programmes télévisés » dont les chaines françaises sont détentrices des droits.
Ils ont également constaté la facilité de plus en plus grande qui est accordée aux internautes pour le téléchargement et le partage de ces vidéos depuis l’introduction de nouvelles fonctionnalités.
Estimant subir un lourd préjudice, les chaines françaises souhaitent que soit rapidement mis en place « une véritable politique de sanctions » et « des technologies de filtrage automatique par reconnaissance d’empreintes numériques préalablement déposées par les détenteurs de droits, permettant de bloquer la mise en ligne de vidéos contrefaisantes ».
Et la menace est à prendre au sérieux, car même si pour l’instant les négociations se font à l’amiable, au cas où des mesures tarderaient à venir, les chaines françaises seraient prêtes à aller jusque devant les tribunaux et à demander des condamnations conséquentes.
Jusqu’où ira ce bras de fer entre les géants de l’Internet et nos chaines de télévision françaises ? Interrogé par France Info, c’est avec une grande prudence que le directeur général de Facebook France s’est exprimé, estimant que malgré la gravité du sujet, il est nécessaire de prendre son temps pour que tout soit bien analysé afin que chacun s’y retrouve.