C’était le 10 septembre dernier dans un parc de Nancy. Un groupe de filles et en particulier l’une d’elle, nommée Alicia Durand, s’en prend à une adolescente légèrement handicapée, appelée Laura, en la frappant et en l’humiliant. L’adolescente apeurée s’en fuit. Mais alors que cette agression aurait pu rester classée dans la catégorie des faits divers, les 4 jeunes filles postent la vidéo sur internet.
Rapidement les réactions ne tardent pas à venir et les internautes se mobilisent pour retrouver les responsables et en particulier la fille qui portera les coups ainsi que pour soutenir la victime.
De nombreuses informations seront alors révélées sur Twitter concernant l’agresseur, des messages qui vont alerter la police et la forcer à réagir.
Samedi dernier, les jeunes filles seront mises en garde à vue avant d’être relâchée dimanche, donnant lieu à une convocation devant les tribunaux.
Si l’auteure des coups a été mise en examen, les autres filles devraient également passer devant un juge.
Mais alors que l’affaire aurait pu en rester là, la vindicte populaire va prendre le dessus.
De faux comptes créés sur Facebook et Twitter se feront passer pour Alicia Durand et continueront d’injurier Laura et ses défenseurs, alors que l’agresseur n’a aujourd’hui plus accès à internet.
La police nationale française a finalement réagi sur Facebook en invitant à l’apaisement afin de ne pas compliquer le travail d’enquête.
Face aux menaces qui pèsent sur elle, Alicia a dû être placée sous la surveillance d’un éducateur.
Sur France Bleue Lorraine, la grand-mère d’Alicia prendra le micro en demandant à ce que tout cela cesse, suite à la profusion de menaces de morts, lapidations et autres rassemblements autour de la maison.
Celle-ci dira notamment que toute la famille et les voisins sont à leur tour touchés ainsi que des commerçants portant le même nom. Coups de fils en pleine nuit, harcèlement, des débordements que la police surveille aujourd’hui de très près.