Après s’être vu débouté par la Federation Aviation Administration (agence gouvernementale chargée des règlementations et des contrôles de l’aviation civile aux Etats-Unis), pour la mise en place de son projet de drones livreurs de colis et fait l’objet de contestations de la part du gouvernement britannique en raison d’une politique fiscale très controversée, voilà que la société Amazon se trouve plongée dans une bataille l’opposant à des éditeurs de livres et des écrivains.
Ainsi, après l’éditeur français Hachette, c’est au tour d’écrivains américains et allemands de réagir.
Parmi les multiples éléments d’accusation, il y a la volonté du géant du commerce électronique d’imposer un prix unique de 9,99 dollars sur les livres électroniques dans un format favorisant la lecture des ouvrages sur sa liseuse Kindle, des pratiques fiscales qui mettraient les librairies traditionnelles en situation de désavantage, un système de distribution lui permettant de livrer en un temps record et de proposer un choix plus large que ses concurrents, des mesures de rétorsion vis-à-vis de ceux qui ne se plieraient pas à ses volontés commerciales comme des délais de livraison rallongés ou encore l’arrêt des précommandes, la possibilité de pouvoir imprimer les ouvrages sans passer par les éditeurs en cas de rupture, une nouvelle répartition des droits à l’avantage d’Amazon.
Le week-end des 9 et 10 août, 900 écrivains regroupés sous le nom de Authors united publiaient une double page dans le New-York Times accusant Amazon de déstabiliser le marché de l’édition dans son ensemble par ses pratiques. On y retrouve le nom d’auteurs comme John Grisham ou encore Stephen King. Ce week-end ce fut autour des écrivains de langue germanique de réagir, 1188 d’entre eux venant défendre le groupe d’édition scandinave Bonnier très présent sur le marché allemand.
Et d’autres pourraient suivre. Alors jusqu’où ira la fronde contre Amazon ? Qui sera le grand gagnant de ces confrontations ? Lorsque l’on sait qu’aujourd’hui Amazon est devenu un acteur majeur dans la commercialisation de livres au format électronique au niveau mondial, la bataille risque d’être dure et pourrait être très longue.
Photo : Reuters