Tout savoir sur la dénutrition en IMC

Qu’est-ce que la dénutrition ?

On connaît aujourd’hui le problème de santé publique causé par le surpoids et l’obésité. On est moins au courant de la dénutrition qui touche pourtant près de deux millions de personnes en France selon les chiffres publiés par la Société Francophone Nutrition Clinique & Métabolisme (SFNEP). Cet article va vous aider à comprendre cette pathologie, d’en comprendre les causes et les conséquences et de connaître la prise en charge.

Comment peut-on définir la dénutrition ?

Lorsqu’on parle de dénutrition (contraire de la nutrition), on pourrait penser aux pays en voie de développement où l’accès aux ressources alimentaires est parfois difficile. Ce problème survient également dans les pays développés comme la France où l’accès à la nourriture est bien plus facile. La dénutrition se définit comme l’insuffisance des apports nutritionnels (charge nutritionnel) par rapport aux besoins de l’organisme. Elle est souvent liée à une mauvaise alimentation. Elle peut atteindre toutes les tranches d’âge. Un enfant sur dix en hospitalisation est ainsi concerné par ce problème.

Le calcul de l’IMC permet donc de déterminer si il y a une dénutrition, une maigreur, une corpulence normale, un surpoids, une obésité modéré, une obésité sévère ou une obésité morbide. 

Quelles sont les causes de la dénutrition ?

Les causes de la dénutrition sont multiples. En premier lieu, les dépenses énergétiques du corps peuvent être supérieures aux apports fournis par les aliments. C’est le cas des sportifs lors d’une activité physique et des travailleurs qui n’arrivent pas à compenser leurs efforts par leurs repas et encas. Certaines maladies chroniques induisent également un surplus de dépense énergétique que l’on ne compense pas forcément. Il en vient une perte de poids, une perte de la masse corporelle, un trouble digestive qui peut causé des soucis au niveau du tube digestif et même parfois devenir un facteur de mortalité.

De multiples maladies causent également cette maladie nutritionnel. Lors des périodes d’hospitalisation notamment, il devient difficile pour un patient de se nourrir. Chez les personnes atteintes de cancer, 40 % ne mangent plus assez en raison de la lourdeur des traitements. Pour les malades d’Alzheimer, la dégénérescence cognitive aboutit à l’« oubli » des repas.

Chez les personnes âgées (séniors), plus de 40 % des plus de 70 ans ont déjà connu une hospitalisation suite à une dénutrition. Le risque de dénutrition est plus élevé chez cette cible de la population.

Il y a enfin les troubles psychologiques comme l’anorexie mentale, la boulimie ou la dépression qui empêchent les personnes atteintes de se nourrir correctement. Paradoxalement, l’obésité peut également aboutir à un été de malnutrition. En effet, le déséquilibre alimentaire et l’isolation favorisent la perte de la masse musculaire, souvent masquée par l’accroissement des tissus adipeux (gras).

Les conditions socio-économiques précaires peuvent aussi entrainer la dénutrition si aucune aide alimentaire n’est apportée. C’est le cas des sans-abris et des habitants de certains quartiers difficiles.

Quelles sont les conséquences de la dénutrition

Ces troubles du comportement alimentaire sont à l’origine de plusieurs problèmes de santé. Le corps est ainsi bien plus sensible aux infections microbiennes et virales (par manque de Vitamines, vitamine D, C, B , A,  lipides, …), accentuant au passage le manque d’appétit. Le cercle vicieux peut alors rapidement s’installer, car le manque d’appétit est rapidement renforcé par la perte de tonus occasionnée par les maladies infectieuses.

La dénutrition cause également un amaigrissement important provoqué par la fonte musculaire. Par manque de protéines, les muscles s’atrophient. De fait, la fatigue s’installera plus vite et les risques de chute augmenteront.

Pour les personnes hospitalisées et opérées, la dénutrition rendra les cicatrisations et les rémissions plus difficiles. En effet, un corps en rémission demande plus d’acides aminés. Il lui sera plus difficile de retrouver les ressources nécessaires pour se reconstruire.

Comment faire face à la dénutrition ?

L’isolation des personnes vulnérables (à l’exemple d’une perte d’autonomie) est la première cause de l’aggravation des cas d’un état de dénutrition. En cas d’amaigrissement anormal d’un proche, il est vivement conseillé de consulter un médecin qui vous orientera vers un diététicien ou un psychologue selon le cas constaté.

Pour les personnes âgées, le recours à une assistance peut parfois s’avérer nécessaire. En effet, l’amenuisement de leur capacité physique les démotive parfois à cuisiner.

Pour une personne atteinte d’anorexie mentale ou de boulimie, il faut avant tout prendre en charge la détresse psychologique à l’origine du trouble alimentaire.

Parallèlement à la résolution des problèmes à la source, il faut donner aux personnes dénutries des compléments alimentaires et des aliments concentrés en protéines.

Pour aller plus loin :

Zoom sur le sport pour soigner les problèmes de boulimie

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