Face à l’offensive des chaines payantes qui tentent de s’accaparer une grosse partie des compétitions sportives majeures, Canal+ et beIN Sports en tête, le président du CSA, Olivier Schrameck compte bien réagir.
Quelles soient féminines ou masculines, les compétitions majeures doivent continuer à être proposée sur les chaines gratuites. Il ne manquera pas de citer Roland Garros en exemple qui aujourd’hui encore reste diffusé intégralement sur les chaines du groupe France Télévision.
Autre point, sur lequel il souhaite que le CSA agisse, libérer l’accès aux stades et aux joueurs, pour tous les journalistes et chaines n’ayant pas les droits des compétitions.
Une liberté d’accès à l’information que TF1 tente de réguler depuis le début de la coupe du monde, détentrice absolue des droits de diffusion sur les chaines gratuites. Constatant des infractions de la part de Canal +, Numericable et RMC, elle ne manquera pas de leur adresser un avertissement.
Free sera également prié de ne plus laisser libre l’accès aux chaines turques diffusant l’intégralité des matchs.
Des mesures qui viennent après l’envoi d’un communiqué le 11 juin à l’ensemble des médias, web compris, pour rappeler les règles du jeu. Les médias non détenteurs des droits quel qu’ils soient, ne peuvent ainsi pas diffuser des extraits de match de plus de 90 secondes par heure d’antenne.
Cependant, s’il y a bien un terrain sur lequel TF1 tente aujourd’hui d’agir et où les actions sont plus compliquées à mettre en place, c’est celui du Web.
Aujourd’hui, à chaque fois qu’elle constate une infraction sur les réseaux sociaux et les sites de diffusion en streaming, TF1 remonte ces informations à la FIFA qui elle-même agit de son côté.
Les comptes sur les réseaux sociaux des internautes pris en flagrant délit de partage peuvent ainsi être mis en suspens et la FIFA a réussi à obtenir de Twitter, la mise en place d’un dispositif spécial, permettant de retirer très rapidement les vidéos hébergées sur Vine.
Après avoir payé la coquette somme de 130 millions d’euros pour obtenir l’intégralité des droits de diffusion des 64 matchs de cette coupe du monde, puis en ayant conservé finalement que 28, le restant ayant été rétrocédé à beIN Sports pour 50 millions d’euros dont 36 en exclusivité, la première chaine française est donc extrêmement vigilante concernant le respect des droits en matière de diffusion.
Un chiffre astronomique qui n’a rien à voir avec 1998 où la même chaine avait payé 15 millions, l’inflation galopante des droits de diffusion est passée par là.
Au point qu’aujourd’hui et malgré l’argent engrangé par les diffusions publicitaires, les marques payant également le prix fort, cette opération Coupe du Monde devrait faire perdre à TF1 dans le meilleur des cas 20 millions d’euros.
Avec la multiplication des moyens de diffusion et la montée en puissance du piratage, elle espère bien donc pouvoir renégocier à la baisse les droits du mondial pour 2018 auprès de la FIFA.