La récession économique due à la pandémie du Covid-19, que le Fonds Monétaire International (FMI) considère comme la pire depuis près de 100 ans, n’épargne pas le sport-roi. Pris au piège à la maison et contraints de suivre un nombre infini de matchs en rediffusion, les férus de football peuvent déjà s’attendre à ce que les retours en championnats, prennent une nouvelle tournure. Les managers, entrepreneurs et joueurs sont convaincus que la discipline footballistique s’oriente vers un marché des transferts internationaux revue à la baisse, avec des conséquences sur la vie de nombreux clubs.
A quoi ressemble le marché des transferts cet été ?
Après avoir empoché 222 millions d’euros pour la vente de Neymar au PSG en 2017, Barcelone a pris Philippe Coutinho de Liverpool et Antoine Griezmann de l’Atlético de Madrid, ouvrant la voie à un mercato de plus en plus juteux. Cependant, dans un contexte où l’économie mondiale se contracte, les grosses transactions auxquelles nous étions habitués dans le milieu du football vont devenir de plus en plus rares, au moins durant le mercato estival. Les clubs en difficultés seront contraints de vendre leurs meilleurs joueurs à bas prix. Une opportunité évidente pour les quelques clubs disposant encore de liquidités en main comme Chelsea FC, dont l’interdiction de transactions l’été dernier ressemble désormais à une bénédiction.
En outre, tout club disposant de suffisamment d’argent pour faire face à cette crise s’efforcera de ne pas vendre d’actifs avant 2021, période à laquelle les prix devraient normalement se redresser. Avant la pandémie, le plus gros transfert annoncé de ce marché des transferts était le départ de Kylian Mbappé vers le Real Madrid. Aujourd’hui, le Paris Saint-Germain est bien parti pour garder son champion du monde pendant un an encore. Etant donné la situation, le mercato estival 2020 pourrait être résumé en deux points principaux :
Des transactions plus efficaces
La crise du nouveau coronavirus qui entraine une raréfaction des fonds, va obliger les clubs à optimiser leurs investissements et à faire leurs dépenses en acquérant des actifs fiables et non à prendre des risques. Le risque en football, c’est d’investir dans un joueur talentueux mais incohérent et irrégulier. Barcelone a acheté l’international français Ousmane Dembélé pour 105 millions d’euros en 2017. Or, aujourd’hui, ils ont du mal à le vendre pour la moitié de ce montant. Une bonne leçon pour les autres clubs ?
Des prêts et des échanges privilégiés
L’autre certitude de ce mercato estival est que de nombreux mouvements vont se produire sans liquidité. Les clubs ne voudront pas vendre à bas prix sauf s’ils en ont besoin, mais ils ne pourront pas non plus acheter, faute de cash suffisant. Par exemple, dans le dossier Neymar, le seul moyen pour le Barça d’obtenir le génie brésilien est d’offrir au Paris Saint-Germain plusieurs joueurs en retour, le géant espagnol n’ayant pas les 200 millions d’euros que demande le club parisien.
Par ailleurs, il y aura aussi plus de prêts pendant ce mercato. En effet, le club ayant suffisamment de liquidité pourra prendre en charge le salaire élevé d’un joueur d’un club en difficulté, dans le but de l’acheter au prochain mercato, quand tout redeviendra normal.