A l’aube de l’humanité, il y eut le pugilat, un sport de combat qui donnait la part belle aux poings. Inspiré par ce lointain sport antique, c’est au cours du XVIIIème siècle en Angleterre que la boxe appelée aujourd’hui boxe anglaise, naquit, portée par les parieurs dans un premier temps. Pratiquée sans gants et jusqu’au KO de l’adversaire, un malheureux accident convainquit le boxeur Jack Broughton, grand champion de l’époque, qui avait alors tué accidentellement son adversaire lors d’un combat, d’imposer des règles à ce sport. Avec l’aide du marquis de Queensberry, il rendit obligatoire le port de gants de protection et interdit les combats au finish, l’adversaire cloué au sol ne pouvant plus être frappé.
Alors que ce sport va connaître un certain engouement en Amérique, en Australie et en Nouvelle-Zélande, l’Angleterre voit naitre ses premiers champions. En 1891, le journaliste anglais Graham Chambers, grand amateur de l’époque, décidera de publier, sous le nom du marquis de Queensberry, de nouvelles règles.
Interdite jusqu’à alors, la boxe anglaise va acquérir ses lettres de noblesse et deviendra discipline olympique en 1904.
En France, à partir du XIXème siècle, la boxe sera pratiquée également sous une autre forme, appelée savate qui verra l’utilisation des poings et des pieds, les adversaires étant équipés de gants et de chaussons. Son nom évoluera par la suite devenant Boxe Française puis plus récemment savate boxe française.
En dehors du monde occidental, la plus connue est la boxe Thaï. Apparue au XVème siècle, le muay thaï ou boxe thaïlandaise est née à la suite d’un conflit de succession fraternel à la mort du roi Siam Sen Muang Mad. Adoptée par les militaires au XVIème siècle, elle deviendra bien plus tard sport national en Thaïlande jusqu’à son interdiction en 1921. Son renouveau viendra en 1930, celle-ci adoptant alors de nouvelles règles inspirées de la boxe anglaise. Mais c’est grâce au tourisme que celle-ci va se propager à travers le monde. Dans la lignée, d’autres variantes des boxes pratiquées en Orient connaîtront un succès plus ou moins important, boxe birmane, boxe khmère, boxe laotienne, boxe vietnamienne, Kick-Boxing au Japon.
A côté de ces sports codifiés, de nouveaux sports de combats plus libres, regroupés sous le nom de MMA (Mixed Martial Arts) et inspirés du Pancrace antique, jouiront d’un certain engouement.
D’HIER A AUJOURD’HUI : ETAT DU NOBLE ART EN FRANCE
Les premières figures emblématiques de ce sport seront le français George Carpentier sacré champion du monde de boxe des demi-lourds le 12 Octobre 1920 après une multitude de titres remportés en France et en Europe, puis le boxeur Marcel Cerdan qui sera sacré champion du monde des poids moyens au Madison Square Garden de New-York, le 21 septembre 1948. Connu également pour avoir eu une idylle avec la chanteuse Piaf, il disparaitra l’année suivante dans un terrible accident d’avion.
Deux légendes françaises, qui ne doivent pas faire oublier que d’autres boxeurs connaîtront également leurs heures de gloire en remportant notamment le titre de champion du monde dans leur catégorie : Charles Ledoux (1912), Louis Phal (1922), Eugène Criqui (1923), André Routis (1928), Emile Pladner (1929), Victor « Young » Perez (1931), Marcel Thil (1932-1937), Valentin Angelmann (1936), Edouard Tenet (1938), Maurice Holtzer (1937), Robert Cohen (1954 à 1956), Alphonse Halimi (1957 à 1959).
Poussée par les médias à partir des années 70, ce sport deviendra l’un des préférés des français et verra l’émergence de nombreux champions, qui se distingueront dans les compétitions européennes comme internationales à l’image d’un Christophe Tiozzo ou d’un Jean Marc Mormeck.
En parallèle, d’autres formes de boxe de type pieds-poings verront émerger leurs champions français : boxe Thaï avec des figures comme Patrick Bizon (Pionnier du Kick-boxing en France et 1er champion d’Europe français), Dany Bill (7 fois champions du monde de 1993 à 1999), Guillaume Kerner (champion du monde en 1995), Aurélien Duarte (champion du monde en 1996 et 2000) ; boxe Khmère avec Felix Thy Hour, Brian Denis et Albert Veera Chey ; savate ou boxe française avec Richard Sylla, Robert Paturel, Jean-Charles Charmillon, Sot Mezzache, Enoch Effah ; Kick boxing avec Richard Sylla, Jérôme Le Banner (Circuit K1) , Full Contact avec Dominique Valéra.
Après les périodes fastes, depuis quelques années, la boxe semble connaître un certain essoufflement dans les médias français.
Moins popularisé, pour autant, la boxe continue d’attirer un public jeune et sensible à cette discipline sportive.
Des courants plus récents à l’exemple des activités tournant autour du MMA attirent un public avide de sensations fortes et d’adrénaline. Des initiatives privées sont également lancées utilisant les nouveaux médias comme support à l’exemple de la Boxing Days qui eut lieu début janvier à Levallois-Perret et les galas et soirées organisées par les clubs et associations continuent d’attirer un public d’amateurs.
Aujourd’hui, la marque Silveross Wear soutient les initiatives dans ce domaine et participe à la valorisation et à la vulgarisation des sports de combats en mettant en place des partenariats avec des clubs et en supportant des boxeurs professionnels ou talents en devenir, son ambassadeur le plus représentatif étant Rénald Garrido.
