Netflix cherche à attirer sans cesse de nouveaux abonnés, non seulement aux Etats-Unis où sont présents les 2/3 de ses utilisateurs mais aussi à l’étranger.
Ainsi, fin mars Netflix s’implantait en Australie et en Nouvelle-Zélande et devrait étendre son service de VOD au Japon dès le 2 septembre avant de s’attaquer à l’Espagne, au Portugal et à l’Italie, au quatrième trimestre de cette année. En 2016, Netflix pourrait même arriver en Chine. Ce qui séduit de plus en plus les abonnés de la plateforme, ce sont ses contenus originaux à l’exemple des séries « Daredevil »ou « Sense 8 ». Même si ces réalisations coûtent chers à Netflix, c’est grâce à elles aussi que le service de VOD parvient à faire la différence par rapport à ses concurrents. Et pour enfoncer un peu plus le clou, Netflix n’hésite pas aussi à produire du contenu directement dans les pays où il s’implante comme par exemple la France où le tournage de la série « Marseille » vient tout juste de démarrer et auquel participe l’acteur Gérard Depardieu.
En attendant de voir arriver cette série « 100% française », c’est un formidable biopic sur Pablo Escobar, célèbre trafiquant colombien de drogue, que Netflix vient de dévoiler, réalisé par le brésilien José Padilha. Mais cette série en 10 épisodes va bien au-delà, puisque l’on y découvre aussi comme les Etats-Unis et la Colombie ont tenté de briser le cartel de la drogue de Medellin, à l’origine de l’un des plus importants trafics de cocaïne entre l’Amérique de Sud et les Etats-Unis durant la période des années 80. Ce qui fait la force notamment de cette série, c’est d’avoir su retranscrire cet épisode de l’histoire selon différent points de vue, policier, politique, judiciaire et personnel.
Pour donner plus de réalisme à son personnage de Pablo Escobar, l’acteur brésilien Wagner Moura qui l’incarne, est parti 6 mois en Colombie avant le tournage afin d’y apprendre l’espagnol et de s’imprégner de l’ambiance. Il a également pris également 10 kg pour être le plus fidèle à l’original. Résultat, la prestation de Wagner Moura en tant que Pablo Escobar est époustouflante. Et le fait qu’il ne soit pas complètement bon ou mauvais rend le personnage encore plus intéressant. Pour coller au plus près de la réalité, le réalisateur a également intégré l’histoire des deux agents de la DEA (Drug Enforcement Administration), l’américain Steve Murphy et le mexicain Javier Pena, interprétés respectivement par Boyd Holbrook et Pedro Pascal qui n’ont pas hésité une seconde à faire une formation au sein même de l’agence. Grâce au travail réalisé par José Padilha pour que l’histoire soit crédible, « Narcos »fleurte à plusieurs reprises avec le documentaire.
Question rythme, on est également bien servi. L’histoire de « Narcos » est particulièrement bien racontée, on ne s’ennuie pas une seconde et plusieurs surprises attendent le spectateur afin qu’il soit toujours maintenu en haleine. Le seul regret que l’on pourrait avoir à « Narcos », c’est la durée même de la série. On aurait aimé en savoir un peu plus sur les différents personnages. Excepté ce bémol, « Narcos » est un divertissement réussi que nous ne pouvons que vous conseiller de regarder sans hésiter. Espérons que la qualité sera toujours au rendez-vous pour les saisons futures.
