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Interview : Virgil

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STREET N’ SPORTS : Pour commencer, peux-tu te présenter ?
VIRGIL : Virgil, artiste, originaire du sud-ouest de la France, auteur de 3 albums.



SNS : Tes débuts dans la musique vont se faire avec ton ancien groupe LA METHODE, peux-tu nous en parler ?
V : J’ai débuté l’aventure avec « La Méthode » en 2001, avec 2 amis, Arlekin Ulmikundura et notre Dj, Dj Rafall. A l’époque, on sillonnait les scènes dans le département des Landes principalement, en proposant un style de rap très Jazzy, aux paroles conscientes et aux textes et thèmes assez complexes (peut-être trop parfois). Mais on avait notre identité, c’est une certitude. Seul regret, ne pas avoir sorti un maxi sur disque à l’époque.

SNS :Dans ta musique tu aborde des thèmes universels, tes textes sont soignées, as-tu une réelle volonté de rendre le rap accessible à tous ?
V : Oui ! Pour tout te dire, sous mon nom de scène Virgil apparait la dénomination « Virtuose Lyrical », sur la pochette de l’album car le fait de soigner mes textes demeure déjà une priorité quand je commence l’écriture d’un morceau même si parfois, il m’arrive d’écrire des titres plus légers. Je veux vraiment rendre ma musique accessible à toutes les oreilles, dans la mélodie et dans le contenu textuel. J’ai donc évolué dans ce sens depuis mes débuts, le but de la musique étant également de faire danser les auditeurs.

SNS : Ton premier album, « Peu de chose » voit le jour en 2007 en autoproduction, n’est-ce pas un défi risqué pour un artiste de se lancer dans le vide ?
V : Oui, c’était risqué ! Dans le sud-ouest encore davantage, le rap n’est pas dans les mœurs à la base. De plus, tu sors de nulle part, avec quelques économies, donc je devais partir sur une maquette. Grâce à la rencontre de Jahman Killah, j’ai pu créer un véritable album sorti dans les bacs, « Peu de choses ». C’était un rêve éveillé … ce qui a donné le premier album rap commercialisé d’un artiste du département !

SNS : En 2010, le second album « Millésime de luxe » se retrouve en distribution numérique nationale avec promo, à travers des concerts et des showcases en boite de nuit, quel sera l’accueil du public ?
V : C’était mon 2ème album donc j’avais préparé le terrain, on va dire. Il a été très bien accueilli. Le premier était plus rap, celui-ci était plus musical avec des chanteuses, du zouk, du R’nB, du rap, et même un titre enregistré à Dakar avec des artistes locaux. De plus, il comportait mon premier clip pro « Dangereux » qui a été diffusé sur quelques chaines tv et qui a été beaucoup joué en club en Aquitaine donc ça a aidé pour les showcases et lives. Oui, ça a dansé dessus…
Sa visibilité fut aussi accentuée par le fait qu’il soit dispo en distribution numérique suite à mon partenariat avec Africa Box music.

SNS : 1 an après, tout s’accélère pour toi. Tu es de retour dans les bacs avec 2 rappeurs Us et dominicains avec qui tu fondes le groupe 3 NATIONS, comment cette rencontre s’est-elle passée ?
V: Je connaissais Mc Tams-y qui était sur mon 2ème opus et qui m’a présenté El Cuelno. L’entente est passée directe. On voulait faire un titre tous les 3 et au final on a préparé un single en distribution nationale par la suite. On voulait proposer des titres Electro pour surprendre, et jouer sur nos 3 origines et langues différentes d’où le nom du groupe 3 Nations.

SNS : Suite à ça, tu pars en tournée aux USA avec le groupe pour 10 jours de concerts, à ce moment-là peux-tu dire que tu nages en plein rêve ?
V : C’est passé tellement vite ces 10 jours mais c’était inoubliable effectivement. C’était à Chicago, avec 2 concerts et une radio universitaire. J’ai retrouvé un esprit hip hop old school de la part des artistes de là-bas. D’ailleurs, on a fait un titre (présent sur « Promis à la victoire »). Concernant le public, l’accueil fut formidable.

SNS : En 2013, tu sors un 3ème album intitulé « Promis à la victoire ». Avec le recul, la promesse de victoire a-t-elle été au rendez-vous ?
V : Je pense que oui. Il m’a permis d’évoluer et de progresser, je le considère comme un des tous meilleurs albums de musique urbaine made in Aquitaine. Ça s’est vérifié par le nombre de concerts depuis la sortie, la tournée nationale toujours en court, le nombre de medias qui m’ont contacté et notamment une interview sur une chaine tv nationale Sénégalaise. Mais surtout, je dirais, par l’accueil des gens qui n’hésitent pas à m’arrêter dans la rue pour me féliciter et me remercier.

SNS : On y retrouve des collaborations prestigieuses TRIBAL JAM, SQUEEGE, CICI MELODIE, GBC, JAHMAN KILLAH, YOUSSOUPHA, ABD AL MALIK, KAMNOUZE, EKLIPS, BLACK KENT … A tes débuts, pensais-tu en arriver là ?
V : Je t’avoue que non, on m’aurait dit ça il y a 5 ans, je n’y aurais pas cru ! Je pense que tout est possible, tenter les choses, être opportuniste et on peut provoquer les évènements et les belles rencontres.

SNS : Que nous réserves-tu pour la suite ?
V : Je vais continuer à défendre cet album sur scène avec la team (M2kmc, Dj Fu), avec diverses dates de concert à travers la France (le 25 octobre à Cholet) et le tournage d’un nouveau clip extrait de l’album très bientôt. Pour le reste, je continue à faire des titres avec des jeunes artistes dont le travail sur leurs projets me plait et je me dirige désormais vers l’écriture d’un livre, un autre défi !!

SNS : Que peut on te souhaiter de meilleur ?
V : D’être heureux et en bonne santé !

SNS : Un dernier mot pour nos lecteurs ?
V : Je vous invite à découvrir mon dernier album « Promis à la victoire », un témoignage d’amour à la musique car je pense que si on provoque les choses et qu’on s’en donne les moyens, on est tous Promis à la victoire !!