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Interview : Sarabha

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STREET N’ SPORTS : Pour commencer, qui est Sarabha ?

SARAHBA : Une petite française de 22 ans qui a fait son bout de chemin dans la musique à Los Angeles.



SNS : Tu es partie aux Etats-Unis à 18 ans lors d’un séjour estival avant d’y retourner afin de démarrer ta carrière professionnelle. Pour toi, les Etats-Unis ça représente l’Eldorado ?

S : Quand j’y suis arrivée, je voyais ça comme un rêve. Comme tout le monde, j’avais vu trop de films ou de clips américains et quand on voit les décors en vrai on est genre WOW, ça y est j’y suis, c’est top! La suite est un peu plus difficile qu’on ne le pense MDR. Maitriser la langue, faire les bonnes rencontres, éviter les mythos qui promettent n’importe quoi ;-), mais il y a une énergie incroyable ici et une volonté de réussir comme nulle part ailleurs. Mon seul avantage c’est que j’y suis allée dans un seul but et pas pour me la raconter. J’ai donc bossé comme une malade tout ce temps et pris le pari avec moi même que j’y ferai quelque chose. Les USA, ce n’est pas l’Eldorado, mais au moins tu y as ta chance et parfois il suffit d’une seule rencontre pour changer ton avenir en cinq minutes.

SNS : Quels sont les atouts et les difficultés pour réussir là-bas ?
S : Etre français peut être un atout mais pas pour tout. Les américains ont eux aussi une image un peu cliché de la France, ils adorent Paris, l’accent français, la cuisine et tout ça, donc pour eux, je suis un peu « exotique » on va dire et ça m’a permis de faire des rencontres professionnelles assez vite. Mais au début, ils m’ont pris pour une nouvelle gamine qui voulait tenter sa chance comme plein de filles qui arrivent des quatre coins du monde. Par contre, trois ans plus tard, ils ont bien vu que je ne lâchais pas l’affaire. Du coup, les portes ont commencé à s’ouvrir.

SNS : Faut-il avoir des aptitudes particulières ?

S : Faut être tenace, jamais se décourager, et s’accrocher vraiment sinon on n’y fait rien. On a intérêt à croire à ce qu’on fait et ne pas hésiter à parler de ses projets et de ce qu’on fait autour de soi non stop. En France, on fait les choses un peu plus discrètement, on ne se met pas trop en avant. Là bas si vous ne le faites pas, on pense que vous n’êtes pas fait pour ce métier. En France, ça passe d’avoir un peu trop confiance en soit, là bas c’est une obligation de se mettre en scène, surtout au début. Si toi, tu ne crois pas en ton projet, qui va y croire ?

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SNS : Tu vis toujours aux Etats-Unis ?
- Aujourd’hui, tu as une carrière plutôt orientée musique. Cependant, tu as également fait une prestation dans un film d’Alain Chabat et à deux doigts d’avoir un rôle dans le film « Pirate des Caraïbes 4 ». Etre comédienne, serait-ce pour toi l’étape suivante ?

S : Oui, je reviendrai au cinéma un jour, j’en suis sûre. C’est comme le vélo, ça ne s’oublie jamais de jouer la comédie une fois qu’on a pratiqué. Mais ce sera pour plus tard si les occasions se présentent. Je suis trop concentrée sur mon projet d’album et j’ai du mal à me disperser.

SNS : Tu te qualifierais comme quel type d’artiste ?
- En France, y a-t-il des chanteurs, compositeurs, auteurs, en particulier que tu aimes bien et avec qui tu souhaiterais collaborer ?

S : Je suis pop à 200%. J’ai des goûts musicaux très variés, mais j’aime particulièrement la musique qui donne la pêche le matin quand tu te réveilles ou le soir quand tu te couches tard, et celle qui secoue les zones du cerveau qui font pleurer. J’ai grandi avec le son d’artistes français qui sont des mégastars maintenant et avec qui j’aimerais collaborer. On est déjà en contact mais si je vous donne leurs noms, ça va faire téléphoner ! MDR. Sinon, celui qui m’impressionne le plus depuis quelque temps en France, c’est Maître Gims. Il a tout compris

SNS : Qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ? (Playlist de 5 titres)

S :

SNS : J’ai cru comprendre que tu préparais un album. Pourrais-tu en dire un peu plus ?
S : Quand j’ai quitté le label New-Yorkais où j’étais sous contrat depuis l’âge de 19 ans, je me suis dit que le seul moyen d’avoir la musique que je voulais, c’était de me mettre à écrire et de créer ma famille musicale. J’ai eu la chance d’intéresser Jenson Vaughan qui a écrit pour beaucoup de gens et qui m’a surtout prise au sérieux dans mes délires. C’est lui qui m’a dit, « composes et écris et on pourra faire quelque chose ensemble mais il faut que tu me montres ce que tu es capable de faire d’abord ». Ca a mis du temps mais j’y suis arrivée. Ensuite, tout le reste s’est fait grâce à des rencontres. Je travaille aujourd’hui avec un compositeur canadien, deux producteurs américains, un allemand et un anglais, et je viens d’enregistrer un titre avec un rappeur américain ! Rien à voir les uns avec les autres mais ça m’a permis d’avoir des titres différents et de trouver celui qui serait le plus efficace pour commencer. Je ne voulais pas faire le tour des labels avec des démos comme je l’ai fait plus jeune, mais présenter quelque chose de pro.

SNS : As-tu d’autres projets en perspective ?

S : Finir l’album, c’est ma seule priorité, et ensuite le défendre. On commence à aller voir des labels de tous les pays, y compris en France. J’irai en Allemagne et en Belgique bientôt pour rencontrer deux labels. Je rentre dans le concret maintenant …

SNS : Ton avenir tu le vois comment, champagne et paillettes ?

S : Non ce n’est pas mon truc ! Je le vois plutôt fun, optimiste, énergique (je ne tiens pas en place) avec pleins de projets, je croise les doigts (des mains et des pieds pour être sûre), et du succès !

SNS : Quel message aimerais-tu laisser à tes fans et aux lecteurs de Street N’ Sports ?
S : Continuez à lire Street N’ Sports ! On y apprend aussi des trucs sur des filles qui partent toutes seules à l’aventure.