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Fermeture des remontées mécaniques, quel impact pour le sport d’hiver ?

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La lueur d’espoir qu’il restait pour le secteur français du tourisme d’hiver, s’est estompée dans l’après-midi du 1er février dernier, après la rencontre à l’Elysée d’une délégation de représentants du tourisme de neige et de ski avec le Premier ministre Jean Castex. En effet, les remontées mécaniques des stations de ski françaises resteront à l’arrêt pendant tout le mois de février. Sachant que c’est une période de grand chiffre d’affaires pour les stations d’hiver françaises, quel peut être l’impact de cette décision pour le sport d’hiver ?



Fermeture des remontées mécaniques : impact et plan d’aide

Aucune date de réouverture n’a été fixée, mais les différents types d’entreprises liées au ski et au tourisme de neige pourront désormais bénéficier d’aides d’État. En effet, Matignon a annoncé ce lundi 1er février 2021 que les magasins de matériel de ski, les locations, les écoles et les activités connexes seront éligibles aux aides du Fonds de solidarité et du Plan Tourisme pour surmonter le «coup sans précédent» de la crise sanitaire. Les entreprises engagées dans «l’ingénierie, la menuiserie ou encore la fabrication de remontées mécaniques» peuvent bénéficier notamment d’un soutien sous forme d’aides directes du Fonds de solidarité.

Ce fonds verse une compensation de 20% du chiffre d’affaires, dans la limite de 200.000 euros, aux entreprises indirectement touchées par des fermetures administratives liées à la lutte contre la pandémie Covid-19, si elles ont perdu 70% de leur chiffre d’affaires. Reste à voir enfin comment l’aide directe sera apportée aux stations de ski françaises elles-mêmes. Parce que certaines stations ont déjà la non-ouverture cette saison. C’est le cas des trois stations Altiservice (Saint Lary, Font Romeu-Pyrénées 2000 et Cambre d’Aze) qui ont clôturé la saison d’hiver 2020-21 sans avoir ouvert un seul jour. Désormais avec le refus de l’exécutif français de rouvrir, les annonces se succéderont en cascade, car pour la plupart des stations d’hiver une éventuelle ouverture en mars n’est pas rentable.

Par ailleurs, on estime qu’entre 250 000 et 400 000 personnes travaillent directement ou indirectement dans le tourisme d’hiver en France et qu’avec Noël, les vacances de février représentent l’essentiel de la saison, près de la moitié du chiffre d’affaires dans certains cas.

L’impact économique négatif d’une saison blanche pour les centaines de stations de ski françaises et leurs zones d’influence est estimé entre 2 500 et 3 000 millions d’euros.

Quid des activités alternatives ?

«L’évolution de la situation sanitaire ne nous permet pas à ce stade de rouvrir les remontées mécaniques», a laissé entendre Matignon; ajoutant également qu’«il n’y a pas de tendance à la réouverture générale des stations» dans d’autres pays européens. Cependant, Jean-Baptiste Lemoyne a précisé que «pour le moment, il n’y a aucune restriction» pour se rendre dans les stations de ski, notamment pendant les vacances scolaires de février qui commencent ce samedi. Si la pratique du ski alpin est compromise par la fermeture des remontées mécaniques, d’autres activités telles que la raquette, la luge ou le ski de fond sont possibles.