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Cannes 2015, la question juive au cœur du festival

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Vendredi 15 mai 2015, cette 68ème édition du festival de Cannes était marquée par deux films traitant de la question juive, « Le fils de Saul » de Laszlo Nemes en compétition pour la palme d’or  et « Une histoire d’amour et de ténèbres » de Natalie Portman, en séance spéciale.

Dans le « Le fils de Saul », inspiré de l’ouvrage « Des voix sous la cendre », le réalisateur hongrois traite du cas d’un homme enrôlé parmi les sonderkommandos, des unités spéciales composées  de prisonniers pour la plupart juifs appelés à travailler dans les camps d’extermination. Mais cette période était sursitaire puisqu’eux même pouvaient faire l’objet d’une exécution.



Travaillant sur le nettoyage du camp avant l’arrivée du convoi suivant, le sonderkommando de l’histoire trouve un corps qu’il pense être celui de son fils. Il décide alors de l’emporter et de le faire enterrer selon les rites de sa religion, par un rabbin. Un risque considérable puisque ce geste insensé pourrait lui valoir la mort immédiate.

Après avoir travaillé sur une série de court-métrages, Laszlo Nemes se lance avec « Le fils de Saul » dans son premier long-métrage et traite d’un sujet qui lui est proche, ayant perdu une partie de ses proches à Auschwitz.

Cette réalisation forte pourrait bien remporter  une récompense et plaire au jury et en particulier aux frères Coen, grâce à l’interprétation exceptionnelle de Géza Röhrig, personnage principal de l’histoire.

En salle en novembre 2015.

Dans la série, Natalie Portman dévoilait aussi son premier long-métrage en tant que réalisatrice, après le court-métrage « Eve » présenté au 65ème festival international de Venise. Celle-ci a décidé de s’attaquer au roman autobiographique du romancier israélien Amos Oz, « Une histoire d’amour et de ténèbres ». Dans son oeuvre personnelle,  l’écrivain traitait à travers une série de questions philosophiques, existentielles et sociales de la naissance d’Israël et du destin de sa mère.

Pour une première réalisation, il s’agit d’une œuvre ambitieuse … un peu trop peut-être. Même si l’intention était louable, et malgré certaines scènes émouvantes, confrontée à la complexité de l’original, la réalisatrice semble s’être finalement perdue, son film ne parvenant pas toujours à captiver.

En salle courant 2015.

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