Albums de septembre, Ibrahim Maalouf rend hommage aux femmes
Événement discographique du mois de septembre, Ibrahim Maalouf sort deux albums très personnels, rendant hommage aux femmes.
Le premier intitulé « Red & Black Light » a été enregistré à Ivry sur Seine, avec Eric Legnini aux claviers, François Delporte à la guitare et Stéphane Galland à la batterie. Cet opus parle du rôle de la femme dans la société d’aujourd’hui et de de son poids de plus en plus important, laissant espérer un avenir meilleur.
Lors de l’écriture, Ibrahim Maalouf s’est remémoré ce que les femmes de sa propre famille lui ont apporté, l’influençant jusque dans sa musique. Du côté des compositions, de l’aveu même de l’artiste, le plus gros du travail a été de parvenir à maitriser l’écriture complexe avec des polyrythmies en 19 ou 27 temps par exemple, afin que le résultat soit suffisamment chantant et dansant, pour entrainer le public.
Enfin, dans cet album aux sonorités Electro voire Pop, Ibrahim Maalouf a inclus une reprise d’un titre de Beyoncé, seul titre à ne pas être une composition originale.
Le second « Kalthoum » a été enregistré et mixé à New-York avec Larry Grenadier à la contrebasse, Clarence Penn à la batterie, Mark Turner au saxophone et Frank Woeste au piano. Pour cet album-ci, Ibrahim Maalouf a repris la même équipe qui avait travaillé sur « Wind », sorti en 2011, et consacré à Miles Davis.
L’auteur-compositeur s’est attardé sur les femmes qui ont marqué l’histoire et notamment Oum Kalthoum, personnage important du monde arabe. L’un des morceaux, « Alf Leila Wa Leila » (« Les Mille et une Nuits »), est un succès incontestable de la diva égyptienne. Ibrahim Maalouf se l’est réapproprié dans une version jazz métissé, aidé du pianiste Frank Woeste.
Aujourd’hui, la rédaction de Street N’Sports invite ses lecteurs à découvrir la vidéo EPK retranscrivant les coulisses de l’album « Kalthoum » et à écouter « Movement 1 », premier extrait de l’album.
Rétrospective : Ibrahim Maalouf est né à Beyrouth en 1980, alors en pleine guerre civile. Si à l’âge de 12 ans, il rêve d’être architecte afin d’aider à la reconstruction de son pays, c’est finalement à la musique qu’il se consacre. Au début des années 2000, il obtient d’ailleurs plusieurs prix de concours internationaux et le diplôme du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris.
Mais ce qui va véritablement le propulser vers l’avant, c’est la sortie successive entre 2007 et 2011, des 3 albums composant « DIA ». L’artiste est alors appelé à se produire un peu partout dans le monde.
En 2012, nouvelle consécration avec l’album « Wind » qui lui permet d’obtenir une victoire du Jazz en tant qu’artiste de l’année. Puis, en 2014, l’album « Illusions » entièrement instrumental permet à Ibrahim Maalouf de remporter une victoire de la musique dans la catégorie Meilleur album de musique du monde, une première à l’époque.
En parallèle, il sort avec Grand Corps Malade l’album « Funambule », récompensé d’un double disque d’or et l’opus « Something came with the sun », avec la suédoise Isabel Sörling, dont les ventes seront nettement plus confidentielles.
L’année 2015 démarre très fort pour Ibrahim Maalouf qui se voit nominé aux césars, pour sa B.O. du film « Yves Saint Laurent ».
Pour autant, il n’oublie pas que même si composer pour le cinéma est une passion, produire pour des artistes est aussi une part de sa vie. C’est ainsi qu’a vu tout récemment le jour un album pour la chanteuse Natacha Atlas, signé sur son label « Mi’ster ».
Retrouvez Ibrahim Maalouf sur :
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